Quand j’étais ado, les discussions sur les fringues, le vernis à ongle ou autres tendances ne m’intéressaient pas beaucoup, moi ce que je voulais c’est savoir ce qu’il se passait dans la tête de mes copines. Comment elles se sentaient, pourquoi elles riaient, pourquoi elles pleuraient. J’écoutais et je faisais des liens avec leurs enfances, leurs parents. Je pouvais passer des heures à les faire parler.
À peu près à la même époque, ma grande sœur s’était inscrite en fac de psychologie puis avait arrêté, « c’est trop difficile » disait-elle, « en plus y’a des maths… »
Alors, je me suis orientée vers la communication, en me disant « ce n’est pas si éloigné finalement ». Et effectivement j’ai été passionnée, notamment par tous les apports de l’école de Palo Alto. Et plus tard dans mon métier, la publicité m’a fascinée.
Mais avec le temps j’ai perdu le sens, pourquoi utiliser mes talents pour vendre des sèche-cheveux alors que je peux les utiliser pour aider les autres à être mieux dans leurs pompes et m’aider moi-même.
Enfin ça, je m’en suis rendu compte après ma formation à l’accompagnement.
Car au début j’avais des croyances sur moi-même, je pensais que je n’étais pas empathique, le genre de meuf qui n’aime pas les autres.
Alors que c’était tout le contraire, en fait j’étais tellement sensible au contact des autres que je m’en protégeais.
J’ai exploré en quoi l’autre me faisait peur, j’ai désamorcé ma méfiance et accepté ma part de vulnérabilité. Ces étapes tiennent en quelques mots alors qu’il m’a fallu du temps et du courage pour y arriver.
Et le cadeau que je me suis fait à travers ce chemin est tellement beau que j’ai envie d’accompagner tous ceux qui souhaitent eux aussi, s’offrir ce cadeau.